Psychothérapeute & Psychopraticien
La psychothérapie, comme son nom l’indique, intervient sur le psychisme individuel dans un but thérapeutique. Elle se pratique en travaillant sur une grande échelle de niveaux de souffrances pouvant aller du traumatisme profond au mal-être passager.
C’est en cela qu’elle est en mesure d’apporter : aide, soutien, soulagement mais également transformation psychique selon l’attente de la personne qui consulte.
La relation qui s’instaure dans l’alliance thérapeutique n’est pas un lien de dépendance mais vise réellement l’autonomie et le plein épanouissement de l’individu. Elle ne traite pas les maladies mentales qui sont du ressort de la psychiatrie.
Cette pratique demande de longues années de formation spécialisée pour acquérir de profondes connaissances du psychisme humain, de bonnes bases psychopathologiques ainsi qu’un savoir-faire clinique, lesquels s’acquièrent tant sur le plan théorique qu’expérientiel. A cela vient s’ajouter une thérapie personnelle approfondie indispensable qui évitera au thérapeute de projeter inconsciemment son propre vécu dans le travail mené au cours des séances.
La gestalt thérapie, à laquelle j’ai été formée pendant 7 ans et que je pratique depuis plusieurs années, répond à ces critères.
Depuis le décret daté du 7 mai 2012Origine du décret du 7 mai 2012
En thérapie au sens large, nous trouvons une grande panoplie de pratiques. Certains intervenants faisaient appel à des méthodes fantaisistes tout en se permettant de porter le titre de psychothérapeute sans avoir suivi de formation adéquate. Pour éviter ces dérives, l’utilisation du titre de psychothérapeute a été légiférée par le décret du 7 mai 2012. A l’époque, seules les personne ayant pu justifier de 5 ans de pratique sous le titre de psychothérapeute validé par l'ARS, pouvaient en garder l’appellation. Par ailleurs, psychiatres et psychologues cliniciens ont pu, à partir de cette date, se déclarer de plein droit "psychothérapeutes". Pour les autres, la nouvelle dénomination de "psychopraticien" a vu le jour. , le titre de psychothérapeute a été légiféré et a donné naissance à un autre titre intitulé "psychopraticien".
La façon dont a été pensé le décret aboutit au paradoxe suivant :
- certains psychopraticiens peuvent avoir suivi une formation spécialisée sur plusieurs années que certains psychothérapeutes n’auront pas suivie.
- les psychopraticiens certifiés sont tenus d’avoir réalisé une thérapie, contrairement aux psychiatres et psychologues cliniciens n’ayant aucune
obligation en la matière.
La personne qui cherche à suivre une thérapie a donc le choix entre psychothérapeute et psychopraticien. Charge à elle de vérifier auprès de la personne qu’elle contacte : quel est son parcours de formation, si elle a suivi un travail personnel approfondi et si elle est en supervision. Tout professionnel digne de porter le titre de psychothérapeute ou psychopraticien ne devrait être aucunement gêné de répondre à ces questions, bien au contraire !
